Entre espoir et désespoir pour le SGAD

Publié le par Jamila

Au 39ème jour de grève de la faim, nos syndicalistes du SGAD, Omar Bilem et Merzek Mahfoudi, apprennent par la presse que Christian Andrieux vient de mettre un terme à la grève de la faim, pensant qu’il allait droit dans le mur avec la direction d’Esterra.

 

L’ambiance n’est pas au mieux et Khaled Haaddou, l’autre gréviste de la faim, a du mal à comprendre la décision de son collègue. Lui ne renonce pas au combat et arrive physiquement à un point de non retour. Les médecins commencent en effet à penser que faire durer plus longuement cette grève aurait de graves conséquences pour la santé future de Khaled.

Le moral est d’autant moins au beau fixe qu’un reportage de France 3 a quelque peu remis en doute la véracité de sa grève de la faim… Il ne comprend pas. Il pèse maintenant 69 kg, alors qu’il en faisait 89 il y a encore quelques jours.

De son côté, Omar Bilem continue le combat quoi qu’il arrive. Cet habitué des causes perdues a déjà vu beaucoup de choses au sein de l’entreprise qui l’a étiqueté ennemi public n°1 : Corruption, cadeaux aux autres syndicats, mises à pieds non justifiées, discrimination…Omar est pourtant encore debout, et il sait qu’il peut s’appuyer sur son bras droit, Merzek Mahfoudi. Ce dernier n’hésite pas à ouvrir ses livres de droit afin de contrer les différentes stratégies envisagées par la direction d’Esterra. Et on peut imaginer que cette filiale de Veolia a toute une armée juridique derrière elle.

 

Seuls contre tous, c’est bien toute l’histoire des deux leaders du SGAD. Car en terme de soutiens, les pouvoirs politiques locaux n’ont pas bougé d’un pouce. Il a fallu le soutien de quelques personnalités comme Olivier Besancenot et Danièle Mitterrand pour réveiller quelque peu les acteurs locaux importants comme Martine Aubry ou Pierre Mauroy….hélas sans réel résultat jusqu’à présent.

Selon Omar, « la vie est un combat ». Or, quand on veut faire valoir ses droits et défendre ses collègues face aux pratiques de multinationales qui n’hésitent pas à décapiter des hommes de valeur pour assurer leurs profits, le combat n’est pas gagné d’avance. Mais, quel que soit le dénouement de cette crise, nous retiendrons de toute manière qu’Omar, Merzek et Kahled se seront mis en danger pour une cause juste : celle de faire valoir leurs droits de manière à ce qu’on les respecte.

Une chose est sûre, il ne faut pas perdre espoir.

 

Publié dans Syndicat et insertion

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